Photo: Sascha Hüttenhain
J'ai l'âme à la mélancolie. Plus ''poétiquement parlant'', j'ai mal à ma mélancolie. le temps passe et il ne remplace pas le sentiment de perte pesant sur moi. Vous savez les petits deuils de tous les jours. Ceux que l'on baptise si facilement comme des petits naufrages insignifiants mais qui en dedans de nous, si on s'y arrête bien, peuvent nous rendent tristounets-tristounettes. Y'a la perte de ne pas avoir eu des enfants faciles à élever. De ne pas avoir été et être la meilleure mère au monde de mes canards d'amour, le sang de mon sang. La culpabilité est le parfum de la mère. Il peut puer, soit dit en passant. La perte de belles amitiés qui blessent autant que des amours terminés et déchus. La perte de mon père. La perte des capacités physiques et intellectuelles de ma mère. La plupart des gens n'aiment pas plonger dans leurs souffrances. Dans mon cas, je cohabite très bien avec elles. Autant que faire se peut, vieillir c'est aussi apprendre à faire des deuils.
J'ai l'âme à la mélancolie. Plus ''poétiquement parlant'', j'ai mal à ma mélancolie. le temps passe et il ne remplace pas le sentiment de perte pesant sur moi. Vous savez les petits deuils de tous les jours. Ceux que l'on baptise si facilement comme des petits naufrages insignifiants mais qui en dedans de nous, si on s'y arrête bien, peuvent nous rendent tristounets-tristounettes. Y'a la perte de ne pas avoir eu des enfants faciles à élever. De ne pas avoir été et être la meilleure mère au monde de mes canards d'amour, le sang de mon sang. La culpabilité est le parfum de la mère. Il peut puer, soit dit en passant. La perte de belles amitiés qui blessent autant que des amours terminés et déchus. La perte de mon père. La perte des capacités physiques et intellectuelles de ma mère. La plupart des gens n'aiment pas plonger dans leurs souffrances. Dans mon cas, je cohabite très bien avec elles. Autant que faire se peut, vieillir c'est aussi apprendre à faire des deuils.
Comment vais-je un jour apprendre à faire le deuil de la danse ? Trouver une autre passion comme l'écriture, je sais bien... mais à part mes doigts qui valsent sur mon clavier, les mots qui se bousculent dans ma tête et ma jambe droite croisée sur ma jambe gauche, le reste de mon corps veut constamment exploser et apprendre de nouveaux mouvements. Je n'ai jamais arrêté de prendre des cours de danse même après avoir terminé d'enseigner. C'est un besoin vital comme celui de respirer. Actuellement, je fais le deuil de la compétence des professeurs. Autant vous dire que ça nivelle vers le bas. Évidemment j'ai eu la crème de la crème, Milenka Niederlova, Jacqueline Lemieux Lopez, Laurence Gradus, Eva Von Gencsy, Iro Tambek et cies... pour ne nommer que ceux-là. Je me retrouve avec de jeunes professeurs qui ont une formation en danse très limitée et j'essaie tant bien que mal de focuser uniquement sur leurs points forts. PAS FACILE à trouver, je vous assure ! J'ai l'impression qu'une bibliothèque de savoir vient de brûler et qu'il ne reste plus de livres disponibles ! Tout le monde se remplace, FOUTAISE !
Bon, bon, bon... je vais aller ''m'époumoner'' au Danza-Workout ce soir et demain... Rodin et Claudel des Grands Ballets Canadiens à Montréal. La mélancolie c'est un peu un mal nécessaire pour apprécier par la suite la qualité des rencontres du hasard de nos vies, pour s'attarder à goûter l'autre comme si c'était la dernière fois. Une dernière valse, une dernière danse, un dernier pas.